Lancement du nouveau plan national pollinisateurs 2021-2026

Les insectes pollinisateurs domestiques et sauvages jouent un rôle essentiel pour préserver l’équilibre des écosystèmes naturels ainsi que les productions agricoles. Porté par les ministères de la Transition écologique, et de l’Agriculture et de l’Alimentation, le nouveau plan pollinisateur porte sur la période 2021-2026. Décliné en 6 axes, il rassemble des mesures concrètes en faveur des insectes pollinisateurs sauvages et des abeilles domestiques, pour restaurer leurs habitats et améliorer leurs ressources alimentaires disponibles, ainsi que pour restaurer les services écologiques rendus par la pollinisation.

Accès aux documents sur le site du Ministère de la transition écologique :

Six axes thématiques, pour favoriser la protection des pollinisateurs

Le plan se décline en 6 axes thématiques majeurs : 

  1. Amélioration des connaissances scientifiques ;
  2. Leviers économiques et d’accompagnements des agriculteurs, apiculteurs et forestiers ;
  3. Accompagnement des autres secteurs d’activités (aménagements urbains, infrastructures linéaires, sites industriels, sites à grande emprise foncière, aires protégées) ;
  4. Préservation du bon état de santé des abeilles et autres pollinisateurs ;
  5. Réglementation pour la protection des pollinisateurs lors de l’autorisation et l’utilisation des produits phytopharmaceutiques ;
  6. Partage des pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs.

Les 8 actions phares du plan

  • Établir des listes rouges UICN des insectes pollinisateurs sauvages sur le territoire national, pour disposer de données objectives permettant d’orienter les actions de conservation ;
  • Mieux connaître les comportements et ressources alimentaires des pollinisateurs, pour déterminer l’influence des pratiques agricoles et apicoles et l’impact du changement climatique sur ces ressources, et faire émerger des solutions innovantes 
  • Acquérir de nouvelles connaissances sur les facteurs de stress des pollinisateurs, et les mécanismes d’adaptation des pollinisateurs aux stress, pour proposer des stratégies d’adaptation pertinentes ;
  • Mobiliser une diversité d’acteurs et disséminer largement les pratiques favorables aux pollinisateurs. Le plan prévoit l’intégration d’actions favorables aux insectes pollinisateurs dans les pratiques de nombreux secteurs d’activités : agriculture, forêt, aménagement urbain, industries, infrastructures de transport, ainsi que dans les espaces naturels protégés ;
  • Établir un partenariat avec le conseil national des villes et villages fleuris, pour renforcer la prise en compte des insectes pollinisateurs et de la pollinisation par les collectivités, et impliquer la société civile dans des actions en faveur des insectes pollinisateurs ;
  • Préserver le bon état de santé des abeilles, notamment via divers leviers d’accompagnement des apiculteurs : formation, maitrise sanitaires des exploitations apicoles et le déploiement de l’observatoire des mortalités et des affaiblissements de l’abeille mellifère (OMAA) sur l’ensemble du territoire national ;
  • Soutenir la filière apicole, pour garantir la viabilité économique des exploitations apicoles françaises et le maintien d’un cheptel apicole important sur le territoire national ;
  • Renforcer la protection des pollinisateurs lors de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, avec notamment la révision de l’arrêté du 28 novembre 2003 relatif aux conditions d’utilisation des produits phytopharmaceutiques en période de floraison.

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